Au travers d'une étude de cas du plan marketing et digital de l'agence de voyages d'Affaires Globeo pour la période du Covid19 et après Covid19, j'ai pu réfléchir au futur du tourisme d'affaires. Celui-ci va t-il repartir rapidement et comme avant? Ou les voyageurs d'affaires vont-ils avoir peur et préférer faire plus de visioconférences et moins de déplacements? Dans ce cas comment va évoluer le métier de Travel Manager au sein des entreprises? A ce jour personne ne le sait, on ne peut qu'émettre des suppositions en consultant un maximum d'articles dans la presse professionnelle.  

Le Travel est pourtant un secteur habitué aux crises, je pense notamment à la grève des transport et à la faillite de Thomas Cook et XL Airways. Mais là nous parlons d'une crise bien plus impactante puisqu'elle est internationale. 

Le 11 mai est vu par beaucoup comme le jour du dé-confinement, mais ne nous méprenons pas, ce dé-confinement va être très long et se faire en plusieurs étapes. Les voyages d'affaires ou de loisirs ne vont pas reprendre immédiatement. Le tourisme va être vraiment ralenti jusqu'à ce que la majeure partie de la population soit sortie de la pandémie. C'est-à-dire pour une période d'au moins un an. Tout ceux qui pourront continuer à télé-travailler vont dans un premier temps rester chez eux. Les entreprises ayant investi dans des outils digitaux comptent bien les rentabiliser. De plus la date de la reprise des vols n'a pas été fixée et le trafic sera ralenti afin de respecter les distances de sécurité. Cela obligera les compagnies aériennes à ne remplir leurs avions qu'à moitié et donc à augmenter leurs prix de 50% si elle ne veulent pas s'effondrer. Ce qui augmenterait considérablement le budget Travel au sein des entreprises... une somme non négligeable en pleine période de crise économique. Les entreprises ne seront pas prête à revenir à leur budget Travel d'avant crise pour les 6-12 prochains mois et commencent à s'habituer petit à petit à toutes ces réunions et cette communication virtuelle et différente. 

Cette crise sanitaire accélère la digitalisation des entreprises et ce sont ceux qui proposent des outils digitaux (je pense par exemple aux éditeurs de solutions technologiques) qui vont être les premiers à en profiter. Le business Travel sera surement plus sélectif mais je suis persuadée qu'il ne va pas disparaître. Les sociétés vont simplement aborder le voyage d'une manière plus réfléchie et responsable. Afin de d'analyser ce qu'il va se passer pour les voyageurs d'affaires, nous devons déjà répertorier les raisons pour lesquelles ils se déplacent: 

- Acheter et vendre peut se faire de façon plus numérique mais nécessite quand même quelques déplacements pour rencontrer les clients ou partenaires. 

- Apprendre et se former se fait déjà de façon très digitale avec des e-learning qui coûtent moins cher et prennent moins de temps que les déplacements pour assister à des formations .

- Collaborer et réseauter ne peut se faire de manière numérique puisque c'est basé avant tout sur le contact humain.

- Récompenser ses salariés ou les motiver, est une autre raison pour laquelle le business travel ne disparaîtra pas. En effet, les voyages de récompenses peuvent difficilement être numérisés.

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Le métier du Travel manager va donc probablement être amené à évoluer. Si les meetings et réunions se font de manière plus digitale, il pourrait réfléchir à l'organisation des e-meetings et e-events. Ceux-ci sont bien différents des réunions et séminaires classiques qui peuvent durer un jour ou deux avec plusieurs moments d’interaction et de networking: pendant les pauses cafés, snack et déjeuner. Les e-meetings sont plutôt concentrés sur 3-4 heures, ils perdent tout le côté social et humain et se concentrent sur les informations principales à communiquer. Seulement, les participants ne peuvent pas être concentrés pendant si longtemps, le Travel manager pourrait donc  revoir les séquencements, en Intégrant par exemple des séances interactives de jeux.

Pour finir, il pourrait être intéressant d'effectuer un sondage auprès de voyageurs d'affaires pour comprendre ce qu'il leur a manqué (personnellement, professionnellement, digitalement) pendant cette période de travail et réunions virtuelles. On pourrait utiliser ces retours d'expérience pour améliorer, retravailler et faire évoluer le job du Travel Manager, qui pourrait devenir un intégrateur de tous ces services digitaux. Le plus important est d'améliorer la résilience organisationnelle des entreprises en mettant en place un catalogue d'initiatives qui permettent de maintenir les activités business, de s'adapter aux événements et de rebondir pour  proposer les meilleurs services à ses clients.  

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